Zanzibar
- Pour les autres lieux du même nom, voir Zanzibar (homonymie).
Zanzibar ((sw) Mji la Zanzibar) | |
Informations | |
Région | |
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Mer | canal de Zanzibar |
Code postal | 711xx |
Préfixe téléphonique | |
Fuseau horaire | UTC+03:00 |
Localisation | |
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[ Site officiel] |
Zanzibar, ou Zanzibar City, est une ville portuaire située sur l'île d'Unguja ainsi que la plus importante localité de l'archipel de Zanzibar en Tanzanie. La vieille ville est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et est régulièrement citée entre la 30e et la 40e place des endroits les plus visités au monde et à la 4e place en Afrique. C'est aussi la capitale administrative du Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar.
Comprendre
[modifier]Zanzibar City est divisée en deux grandes zones. La vieille ville appelée Mji mkongwe (« Vieille ville ») en swahili ou Stone Town (« Ville de pierre ») en anglais du fait qu'elle est principalement construite en pierre corallienne. Cette zone est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2000. L'autre zone est appelée en swahili Ng'ambo ce qui signifie « L'autre coté » ou New City (« Nouvelle ville ») en anglais parce qu'elle n'a commencé à se développer qu'à la fin du XIXe siècle. Historiquement, les deux parties étaient séparées par une crique, d'où le nom de Ng'ambo, maintenant remblayée et remplacée par la Creek Road.
Climat
[modifier] Zanzibar City Diagramme des précipitations en mm
| Les mois les plus chauds vont de décembre à mars avec des températures maximales avoisinant les 33 °C en février. Les mois les plus froids vont de juin à septembre avec des températures minimales légèrement inférieures à 20 °C en septembre. Question précipitations, une grosse saison des pluies (masika en swahili) de mars à mai avec une moyenne de 41 mm d'eau par m2 et une moyenne de 17 jours de pluie en avril ; une petite saison des pluies (vuli en swahili) en novembre et décembre avec une moyenne de 42 mm d'eau par m2 et une moyenne de 26 jours de pluie pour les deux mois. Les mois les plus secs vont de juillet à septembre avec une moyenne de 12 mm d'eau par m2 et une moyenne de 12 jours de pluie pour les trois mois. La différence négative des précipitations moyennes à Zanzibar City par rapport à celles de l'ensemble de l'archipel provient du fait que la ville se trouve sous le vent des mouvements réguliers en provenance du sud-est et que, donc, une grande partie de ces précipitations s'est déjà déversée sur les terres avant d'arriver sur la ville.
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Toponymie
[modifier]« Zanzibar » est la traduction donnée par les Portugais à la désignation arabe de زَنْجِيّ بَرَّا, elle-même traduction du vieux-perse زنگبار qui signifie « Terre des noirs » (de zang « noir », et bār, « terre », « côte »). Cependant, si pour les Arabes et les Perses le terme désigne un territoire beaucoup plus vaste, pour les Portugais, il ne désigne plus que l'île d'Unguja et le comptoir commercial qu'ils installent à l'endroit de l'actuelle Stone Town.
Histoire
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Lors de l'arrivée des Portugais en 1503, Zanzibar n'est qu'un gros village de pêcheurs occupé par des Hadimu, une ethnie aujourd'hui disparue. Ceux-ci en font un comptoir commercial sur la route maritime des Indes et, en 1600, ils y édifient un premier bâtiment en pierre : une église qui était située à l'endroit de l'actuel fort arabe.
En 1698, les Omanais reprennent le contrôle de l'ensemble de l'archipel de Zanzibar et, immédiatement, débutent la construction du fort actuel pour se défendre des attaques incessantes des Portugais voulant reprendre pied sur l'archipel. La ville de Zanzibar devient alors, avec Kilwa Kisiwani et Mogadiscio, l'un des trois plus importants marchés d'esclaves de l'Afrique de l'Est ainsi qu'une plaque tournante pour l'exportation des esclaves vers le Moyen-Orient et l'Ouest du sous-continent indien. En 1840, Sa‘id bin Sulṭān, le sultan de Mascate et Oman, celui-là même dont le dernier enfant né en 1844 est Sayyida Salme (alias Emily Ruete), transfère sa capitale de Mascate à Zanzibar City. Bien que, en , le traité anglo-zanzibarite abolit officiellement la traite des esclaves sur l'archipel, celle-ci perdurera encore plus ou moins clandestinement pendant de nombreuses années. Ainsi, on estime que Tippu Tip, le plus célèbre des esclavagistes et trafiquant d'ivoire swahili, possédait, en 1895, sept plantations où œuvraient environ 10 000 esclaves. Dès l'année 1873 et l'abolition de l'esclavagisme, Edward Steere, l’évêque anglican de Zanzibar, fait raser le marché aux esclaves – il n'en subsiste que les deux cachots de transit – et fait ériger à sa place la cathédrale du Christ.
Suite à l'accord anglo-allemand du , Unguja et Pemba deviennent le protectorat britannique de Zanzibar et Zanzibar City la capitale. La mort du sultan pro-britannique Hamad ibn Thuwaini le et l’auto-proclamation comme sultan de son cousin germain et beau-frère Khalid ibn Bargach engendre, le suivant, le plus court conflit militaire de l'histoire, 38 min, lorsque cinq navires de la Royal Navy bombardent le palais du sultan et ses abords immédiats causant la mort de 500 Zanzibarites.
Le , Ungunja et Pemba obtiennent leur indépendance de l'Empire britannique sous la forme d'une monarchie constitutionnelle avec, à sa tête, le sultan Jamshid bin Abdullah. Mais la révolution gronde et, le , 600 à 800 partisans de la révolution attaquent le poste de police de Zanzibar City, démettent le dernier des sultans ainsi que son gouvernement et exercent des représailles contre la population civile arabe et asiatique accusée par les Africains de détenir tous les pouvoirs avant de déclarer Zanzibar City comme leur capitale.
En 1968, le Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar construit à Ng'ambo et avec l'aide de la RDA dix barres immobilières longues chacune de 200 à 300 mètres, avec six étages et axées autour du carrefour formé par la Karuma Road et la Mlandege Road. Ce sera la seule réalisation du New Zanzibar Project que les Zanzibarites tentèrent de réaliser avec l'aide des pays « amis » de l'époque.
Le , après la disparition mystérieuse d'un de leurs leaders, le sheikh Farid Hadi Ahmed, un groupe d’extrémistes musulmans, prônant la création d'un État islamique et l'expulsion des chrétiens d'Unguja, établi des barricades de fortune dans les rues et boute le feu à un centre de loisir ainsi qu'à l'intérieur de la cathédrale du Christ et force le clergé anglican à s'enfuir. La police mettra quatre jours pour ramener le calme.
Bibliographie
[modifier]- Ḥāmid ibn Muḥammad et François Bontinck, L'autobiographie de Hamed ben Mohammed el-Murjebi Tippo Tip (ca. 1840-1905) (Autobiographie du négrier Tippu Tip), Bruxelles, Académie royale des sciences d'outre-mer, 304 p. (lire en ligne [PDF]) (OCLC 1660122)
- Emily Ruete et Muḥammad Sayyid ʹAbd Raḥīm (trad. de l'arabe par Colette Le Cour Grandmaison, préf. Colette Le Cour Grandmaison), Mémoires d'une princesse arabe [« ميرة زنجبار وعمان) مذكرات اميرة عربية : سالمة بنت السيد بن سلطان) »] (Autobiographie de la princesse Sayyida Salme), Paris, Éditions Karthala, , 328 p. (ISBN 978-2-8111-0604-1) (OCLC 793474032)
Aller
[modifier]En avion
[modifier]Zanzibar City est desservie par un aéroport international situé à 7,5 km au sud de Stone Town. Des vols réguliers sont opérés toute l'année avec la Tanzanie continentale, le Kenya, l'Afrique du Sud et le Moyen-Orient. Pendant les périodes de vacances d'été et d'hiver, des vols saisonniers réguliers ou nolisés sont opérés avec plusieurs pays de l'Union européenne ainsi qu'avec Israël. Pour le tableau complet des compagnies aériennes et des destinations, voyez la section « En avion » de l'article sur l'archipel de Zanzibar.
Plusieurs moyens de transfert vers la ville sont disponibles : le daladala no U (500 TZS par personne pour le trajet), le taxi (20 000 TZS pour le trajet). Certains hôtels ont un service de navette gratuite depuis et vers l'aéroport et quatre sociétés de location de véhicules délivrent et récupèrent leurs véhicules à l'aéroport.
- 1 Aéroport international Abeid Amani Karume (Abeid Amani Karume International Airport IATA : ZNZ)
Nyerere Road, Kisauni (Zanzibar City), courriel : [email protected]
En bateau
[modifier]Il existe une liaison quatre fois par jour par transbordeur-catamaran entre Zanzibar City et Dar es Salaam. Le maximum de bagage par personne est de 25 kg et la durée de la traversée est entre deux et trois heures selon l'état de la mer.
- 2 Azam Marine & Coastal Ferries
Billetteries : Sikoine Drive, Dar es Salaam et Mizingani Road, Zanzibar City,
+255 22 2123324 (Dar es Salaam), +255 24 2231655 (Zanzibar City), courriel : [email protected]
départ tous les jours à 7 h, 9 h 30, 12 h 30 et 15 h 45 (quel que soit le sens de la traversée).
(2019) Non résident (payement uniquement en USD, EUR et GBP) > 9 ans : Economy 35 US$, Business 40 US$, VIP 50 US$, Royal 60 US$ ; < 10 ans : Economy 25 US$, Business 40 US$, VIP 50 US$, Royal 60 US$. –
(gratuit) (à bord).
Circuler
[modifier]En daladala et en basi
[modifier]Pour circuler dans Zanzibar City ou vers sa périphérie, préférez le daladala au basi, surtout si vous ne voyagez pas avec des bagages encombrants ; ce sera légèrement plus confortable et surtout plus rapide. Le prix, non négociable, avoisine les 500 TZS par personne pour un trajet en ville ou vers la périphérie. Chaque véhicule porte, à l'avant, le nom de sa destination finale ainsi que, à l'avant, à l'arrière et sur chaque côté, un code représenté par une lettre. Pour plus d'informations sur comment utiliser les madaladala, consultez la section « En transport en commun » de l'article sur l'archipel de Zanzibar.
- 1 Dajarani daladala terminus
Creek Road – Terminus des madaladala et des mbasi.
Code | Destination |
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A | Amaani Stadium |
B | Bububu |
J | Jangombe |
M | Magomeni |
U | Airport |
En taxi
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Les taxis officiels sont reconnaissables à leur plaque d'immatriculation à lettres et chiffres blancs sur fond rouge. Entre 7 et 21 h , le prix d'une course en ville ou vers sa périphérie coute entre 7 US$ et 15 US$, selon qu'il s'agisse d'un chauffeur indépendant ou d'une société, et avec un surcoût de 10 US$ en dehors de ces heures. Toutefois, si vous savez négocier, vous pourrez obtenir une réduction allant jusqu'à 25 % du prix. Pour plus d'informations sur l'utilisation des taxis et les tarifs appliqués, consultez la section « En taxi » de l'article sur l'archipel de Zanzibar.
- Zanzibar Taxi
,
+255 712 752863, courriel : [email protected] – Société de taxi avec des véhicules allant jusque 11 places.
En voiture
[modifier]Si c'est pour circuler uniquement à Zanzibar City, une voiture de location n'est pas une bonne solution. Cependant, il existe quatre sociétés de location de véhicules qui, toutes, peuvent vous prendre en charge dès l'aéroport international Abeid Amani Karume.
À vélo ou à pied
[modifier]Stone Town est une planitia d'une superficie d'environ 96 ha et parcourue le plus souvent par des ruelles plus ou moins étroites. Pour y circuler, la bicyclette et la marche à pied y sont les deux moyens les plus pratiques. Attention toutefois, d'éviter les ruelles désertes la nuit, surtout si vous êtes seul, et de toujours bien attacher votre vélo si vous devez le quitter, ne fusse que pour quelques instants.
Voir
[modifier]Stone Town
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D'une superficie d'environ 96 ha, c'est le centre historique de Zanzibar et est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2000. Il est connu aussi sous le nom de Mji mkongwe ce qui, en swahili, signifie « Vieille ville ».
Au hasard dans Stone Town | ||||||||||||||||
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- 1 Vieux dispensaire (Old Dispensary, Ithnashiri Dispensary)
Malindi Road
lun.–dim. : 9 h – 17 h.
gratuit. –
(uniquement le rez-de-chaussée). L’Ithnashiri Dispensary est assurément le plus bel édifice de Stone Town. Le terme d’Ithnashiri est un autre nom donné au chiisme duodécimain qui était la religion du commanditaire. Il fut commandé en 1887 par un riche marchand indien de Zanzibar, Tharia Topan, pour célébrer le jubilé d'or de la reine Victoria et dans le but d'en faire un hôpital pour les plus démunis. Cependant, suite à la mort du commanditaire en 1891 et aux conflits d'intérêt entre les héritiers qui s'en suivirent, l'édifice ne fut terminé qu'en 1894. Racheté en 1900 par un autre marchand indien, le bâtiment fut divisé en un dispensaire, au rez-de-chaussée, et en plusieurs appartements, sur les deux autres étages. C'est cet usage qui persista jusqu'en 1964 et la réquisition des lieux par le gouvernement révolutionnaire de Zanzibar. Magnifiquement rénové en 1990, ses balcons sculptés en bois, avec des décorations en verre teinté, sont d'influence indienne, la structure principale est construite en corail sédimentaire et en bois de palétuvier recouverte d'ornements en stuc de goût néo-classique européen. L'intérieur du bâtiment est tout aussi sophistiqué avec un atrium couvert et des ponts sculptés reliant les étages. Une partie du premier étage possède un petit musée consacré à l'histoire de Zanzibar et à la rénovation du vieux dispensaire tandis que le reste est occupé par des bureaux. (
- 2 Figuier centenaire ((en) Big tree, (sw) Mtini) Mizingani Road (à l'intersection avec la Jamatini Road) – Figuier planté en 1911 par le sultan Khalifa, cet arbre centenaire et très imposant figure sur nombres de photos prises depuis le début du XXe siècle. Dépassant largement le faîte de tous les bâtiments des alentours, il est facilement reconnaissable lorsqu'on arrive à Zanzibar City en bateau. (
- 3 Mosquée de Malindi (Malindi Mosque, Mnara Mosque)
Jamatini Road
intérieur inaccessible aux non musulmans. – Construite au XVe siècle par des musulmans sunnites venus de Malindi, c'est une des plus anciennes mosquées de l'archipel de Zanzibar. Son architecture est assez inhabituelle avec, notamment, un toit en forme de plateforme et un minaret conique, un des trois seuls de toute l'Afrique de l'Est, ne débutant pas au sol mais au niveau du milieu de la plateforme. Attention que, comme pour toutes les autres mosquées de Zanzibar, l'intérieur n'est pas accessible au non musulmans sans avoir été invité par l'imam, qu'il est recommandé d'être particulièrement discret lors de la prise de photos dans les environs immédiats et que celles montrant des personnes en prière ou se rassemblant pour participer au culte doivent absolument être faites avec l'accord de ces personnes. (

- 4 Mandir Shakti (Shakti Temple)
Hurumzi Street
ouvert tous les jours.
gratuit. – Temple hindouiste bâti en 1958. (
- 5 Musée du Palace (Palace Museum, Sultan's Palace, Beit el-Sahel)
Nyumba ya Moto Street
lun.–ven. : 8 h – 18 h, sam.–dim. : 9 h – 15 h.
adulte : 3 US$, enfant < 12 ans : 2 US$ ; guide : prix a négocier mais 5 US$ semble correct. – Beit el-Sahel est la transcription latine de l'arabe منزل الساحلsignifiant « Maison de la côte ». Initialement construit entre 1827 et 1834 pour être la résidence principale du sultan Sa‘id bin Sulṭān et de sa famille, il fut pratiquement entièrement détruit par le bombardement de la Royal Navy du dont il était la cible principale. Rapidement reconstruit, c'est un édifice en pierre de corail à deux étage surmonté de merlons à usage décoratif. Entre le Beit el-Sahel et le Beit al-Ajaib se trouvait jadis un autre bâtiment : le Beit el-Hukm qui n'était autre que le harem. Ce dernier était relié aux deux autres par des chemins privés mais ne fut pas reconstruit après le bombardement de 1896. Après avoir été le siège du gouvernement de Zanzibar entre 1964 et 1994, Beit el-Sahel est maintenant un musée consacré à la famille royale des sultans de Zanzibar avec de nombreux objets ayant appartenu à ceux-ci, tel le trône, des lits et autres meubles. Une des salles est entièrement dédiée à la princesse Sayyida Salme, alias Emily Ruete. Cette salle contient, entre autres, des photos de famille, des extraits manuscrits de son livre autobiographique Mémoires d'une princesse arabe ainsi que divers vêtements de sa garde-robe. Dans les jardins attenants au palais, se trouve les tombes des six premiers sultans de Zanzibar. (
- 6 Maison des merveilles (House of Wonders, Beit al-Ajaib)
Mizingani Road
lun.–ven. : 8 h – 18 h, sam.–dim. : 9 h – 15 h.
adulte : 3 US$, enfant < 12 ans : 2 US$ (y compris l'accès aux galeries extérieures et à la terrasse de toit). –
(rez-de-chaussée et 1er étage grâce à un ascenseur). Avec le vieux fort, c'est l'édifice le plus emblématique de Stone Town. Son nom latinisé de Beit al-Ajaib (بيت العجائب en arabe signifie « Maison des merveilles » et vient du fait que ce fut le premier édifice de Zanzibar à être éclairé par des ampoules électriques et, même pour toute l'Afrique de l'Est, à être équipé d'un ascenseur mécanique électrique. Terminé en 1883 pour être le palais des cérémonies du troisième sultan de Zanzibar, Barghash bin Said, le frère de Sayyida Salme (alias Emily Ruete), il fut bâti sur les ruines d'un ancien palais du XVIIe siècle utilisé par Fatuma, la dernière reine swahilie (Mwinyi Mkuu, de mwinyi « propriétaire » et « chef », « principal » en swahili) de Zanzibar. Construit dans un mélange de matériaux aussi divers qu'originaux comme du corail sédimentaire, des dalles de béton, des poutres en acier et du bois de palétuvier, son plan carré parfait de 50 mètres de côté en fait, après le vieux fort, le deuxième édifice le plus vaste en superficie de Stone Town. Le bâtiment dispose d'une grande cour couverte centrale entourée de galeries ouvertes ; Les sols en marbre et la plupart des décorations d'argent à l'intérieur ont été importés d'Europe ; certaines des portes intérieures du palais sont magnifiquement sculptés avec des inscriptions du Coran et la porte extérieure principale fut conçue pour que le sultan puisse la traverser à dos d’éléphant. Quelque peu endommagé lors du bombardement du par la Royal Navy, il fut réparé en 1897 et l'actuelle tour aux horloges, l'édifice le plus haut de Stone Town, y fut adjointe. Après la révolution de 1964, les lieux devinrent, tour à tour, le siège d'un parti politique puis une école avant d'être abandonné au début des années 1990. Depuis 2002, le palais abrite un musée avec des collections permanentes centrées sur l'histoire zanzibarite et la culture swahilie. Indubitablement, la pièce maîtresse est la reconstitution, à l’échelle d'environ 1/2, d'un mtepe (bateau traditionnel des côtes swahilies et déjà décrit dans le Le Périple de la mer Érythrée écrit dans la première moitié du Ier siècle. Bien que pas tout à fait conforme aux antiques mtepes, ce bateau, baptisé Shungwaya (du nom de la ville mythique qui serait à l'origine de la culture swahilie), réussit, en à naviguer en mer sous diverses conditions. (
- 7 Vieux fort ((en) Old Fort, Arab Fort, (sw) Ngome kongwe)
Mizingani Road –
Construit par les Omanais entre 1698 et 1701, à l'emplacement de la première église bâtie en 1600 par les Portugais, pour se défendre des attaques de ces derniers qui tentaient de reprendre le contrôle de la région, c'est le plus vieux édifice en pierre de la ville. D'une superficie de 5 225 m2, il a la forme d'un quadrilatère convexe et est composé de deux cours intérieures, dont l'une possède encore les fondations de l'église portugaise, séparées par une muraille ainsi que de remparts et de quatre tours, en pierres de corail, le tout surmontés de parapets à merlons. Au XIXe siècle, les bâtiments furent convertis en prison puis en caserne militaire. En 1905, nouvelle reconversion ; il servit de dépôt à la seule ligne de chemin de fer publique qui aie jamais existé sur l'archipel : la ligne d'environ 11 km entre Stone Town et Bububu. Après l'abandon définitif de cette ligne en 1930, le fort devint le siège d'un club de tennis pour dames avec des terrains de jeux dans chacune des deux cours. Actuellement, le fort est devenu un centre culturel avec un amphithéâtre à ciel ouvert. On y trouve aussi des boutiques de souvenir, un restaurant et un bureau d'information touristique. (

- 8 Parc Forodhani (Forodhani Park, Jubilee Gardens)
Mizingani Road
accessible en tout temps.
gratuit. –
Forodhani signifie « port » en swahili. Aménagé en 1936 pour fêter les 25 ans de règne du sultan Khalifa bin Harub, complètement rénové en 2009 et d'une superficie d'environ 9 a, ce petit parc bien arboré, fleuri et entretenu possède, en son centre, un kiosque à musique, à droite, une fontaine et, à gauche, une petite aire de jeux. De nombreux bancs en pierre incitent au repos et deux kiosques vendent des boissons rafraichissantes. C'est cependant dès le crépuscule que le parc est le plus intéressant et le plus animé, pour admirer le couché du soleil d'abord et, ensuite, pour le marché de cuisine de rue. (

- 9 Cathédrale Saint-Joseph (St. Joseph's Cathedral)
Cathedral Street (quartier de Baghani)
gratuit. – Cathédrale catholique romaine bâtie entre 1893 et 1897 par l'architecte français Jules Béranger, à l'initiative des missionnaires spiritains français, dans le style néo-roman et sur les ruines d'une chapelle, dédiée à Notre-Dame-des-Anges, construite par les Portugais. Elle s'inspire largement des plans de la cathédrale Sainte-Marie-Majeure à Marseille terminée l'année du début de la construction de celle de Zanzibar. L'intérieur est peint de fresques réalisées par des artistes français et représentant des scènes de l'Ancien Testament ; malheureusement, ces fresques ont été mal restaurées en 2014. Les vitraux d'origine, quant à eux, ont été importés de France. Malgré qu'elle soit de dimensions plus modestes que sa consœur de Marseille, la cathédrale est le deuxième édifice le plus haut de Stone Town mais est le premier que l'on distingue en venant de la mer. Les portes principales étant fermées en dehors des offices religieux (dim. : 7 h – 9 h), il faut alors y entrer par l'arrière et la cour du couvent voisin. (
- 10 Maison de Freddie Mercury (Mercury House)
Kenyatta Road 139 – Une des trois maisons où Farrokh Bulsara, plus connu sous son nom de scène de Freddie Mercury, vécu lors des sept premières années de sa vie passée à Zanzibar. L'allégation que Freddy Mercury est né dans cette maison est totalement fausse, celui-ci est né au Mnazi Mmoja Hospital. Le rez-de-chaussée est aujourd'hui occupé par une galerie d'art (Zanzibar Gallery). Pendant cette période, il vécut aussi dans ce qui fut le 11 Camlurs Restaurant (toujours Kenyatta Road, face à Shangani Street). (
- 12 Maison de Tippu Tip (Tippu Tip's House)
Suicide Alley 38 – Maison construite par Tippu Tip, parfois aussi orthographié Tippo Tip ou Tippo Tipo, de son vrai nom Hamed ben Mohammed el-Murjebi le plus célèbre des négriers de l'Afrique de l'Est. Selon certaines sources, il y rendait visite à ses concubines deux fois par jour lorsqu'il était à Zanzibar. Grâce à la traite des êtres humains, le trafic d'ivoire et le rapport de ses plantations de clou de girofle, Tippu Tip était devenu en 1890, l'un des hommes les plus riches et des plus puissants d'Afrique. Cependant, les campagnes menées contre les Arabo-Swahilis par l'État indépendant du Congo entre 1892 et 1894 lui fit perdre ses revenus issus de la traite négrière et de l'ivoire. Il meurt en 1905 dans sa demeure zanzibarite. Loti en plusieurs appartements, le bâtiment n'est, en principe, pas visitable mais l'immense double porte en bois sculpté, y compris le linteau et les pieds-droits, et ornée d'impressionnantes ferrures en forme de pointe est certainement l'une des plus belles de Stone Town est toujours ouverte pendant la journée. (

- 13 Musée mémorial de la Paix (Peace Memorial Museum, Beit-el-Amani)
Benjamin Mkapa Road
lun.–ven. : 8 h 30 – 18 h, sam.–dim. : 8 h 30 – 115 h. – En arabe بيت ايل-أماني Beit-el-Amani signifie « maison de la paix ». Construit en 1925 par l'architecte britannique John Houston Sinclair pour commémorer la fin de la Première Guerre mondiale, ce bâtiment à plan centré présente des murs blanchis, une coupole et des baies cintrées de style islamique. « Musée » est un terme quelque peu impropre de nos jours car la quasi-totalité des collections ont été transférées à maison des merveilles. Les lieux servent maintenant plutôt de bibliothèque possédant une riche collection de lithographies, de cartes et de photographies datant du XIXe et du début du XXe siècle ainsi que de centre de documentation sur l'histoire de l'archipel de Zanzibar. À l'extérieur, dans un enclos, vit une tortue géante des Seychelles [(la)Dipsochelys dussumieri]. C'est le dernier individu présent ici, les autres ayant été transférés au sanctuaire des tortues sur l'île de Changuu. (
- 14 Bains publics perses Hamamni (Hamamni Persian Baths)
Hamamni Street
sur demande au gardien. – Hamamni signifie « Endroit des bains » ( de l'arabe (حَمَام ḥammām qui signifie « salle de bain »). Construits entre 1870 et 1888, ce furent les premiers bains publics de Zanzibar City. Ils étaient ouverts, contre un droit d'utilisation, aussi bien aux hommes qu'aux femmes mais à des heures différentes. Les bains ne sont plus en activité de nos jours mais il est possible de les visiter. Pour ce faire, s'adresser au gardien qui habite en face. Pour un petit droit d'entrée, vous aurez droit à un dépliant sur l'histoire et la fonction des bains ainsi qu'à une visite guidée qui vous montrera la chambre chaude, la chambre froide et la piscine d'eau froide. (
- 15 Cathédrale du Christ (Christ Church)
Tharia Street
lun.–dim. : 9 h – 18 h.
gratuit, visite guidée (comprenant aussi la visite des cachots et du musée de l'esclavage) : > 10 ans 8 000 TZS ou 5 US$. – Cathédrale anglicane bâtie, en pierres de corail, entre 1873 et 1883 à l'emplacement même de l'ancien marché aux esclaves de Zanzibar. L'ensemble mélange le gothique perpendiculaire, typiquement britannique, et l'architecture islamique tandis que le clocher possède un toit en béton assez unique. À l'intérieur, l'autel se trouve à l'endroit exact où les esclaves étaient fouettés et, derrière cet autel, se trouve la tombe de l’évêque Edward Steere, le concepteur de la cathédrale. Également à l'intérieur, on peut voir un crucifix fait en bois provenant de l'arbre sous lequel le cœur du docteur Livingstone fut enterré à Chitambo en Zambie. À remarquer aussi les colonnes en marbre rouge du narthex posées à l'envers par les ouvriers pendant l'absence de l'architecte. L'ensemble fut rénové, extérieur et intérieur, entre octobre 2013 et fin 2015. (
- 16 Mémorial et cachots aux esclaves (Slaves memorial and Slave chambers) (derrière la cathédrale du Christ)
lun.–dim. : 9 h – 18 h 30 (dernier départ à 18 h) sauf pour le mémorial qui est visible en tous temps.
mémorial : gratuit ; cachots, musée de l'esclavage et visite guidée de la cathédrale : > 10 ans 8 000 TZS ou 5 US$. – Mémorial et musée
, cachots
Le mémorial en béton inauguré en 1998 est l’œuvre de l'artiste suédoise Clara Sörnäs. Il représente cinq esclaves d'âge différent enchainés, avec des fers d'origine. Le tout est dans une fosse de sorte que seuls les bustes des statues sont visibles de loin. Face au mémorial, se trouve un petit musée consacré à l'histoire de l'esclavagisme à Zanzibar ainsi que la billetterie pour les visites guidées. À droite du mémorial, on a accès aux deux cachots, un pour les hommes et un pour les femmes et les enfants, où les esclaves fraichement arrivés étaient enfermés pendant trois jours sans boire ni manger avant leur vente sur le marché. (

- 17 Marché Darajani ((en) Darajani Market, (sw) Marikiti kuu)