Séfrou
Séfrou ((ar) صفرو, (ber) ⵚⴼⵕⵓ) | |
Informations | |
Régions | |
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Cours d’eau | Oued Aggaï |
Langues officielles | arabe, berbère |
Code postal | |
Préfixe téléphonique | |
Fuseau horaire | |
Localisation | |
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[ Site officiel] |
Sefrou est une ville du Moyen Atlas au Maroc.
Comprendre
[modifier]La ville de Séfrou existait avant celle de Fès et une tradition veut même qu'elle aurait été le siège d'Idriss II pendant qu'il faisait bâtir cette ville. Jusqu'à l'arivée des arabes, elle était peuplé de berbères et d'israelites.
Après la conversion à l'islam des arabes et des berbères, la communauté juive se maintient et s'enrichit de populations immigrées, notamment venues d'Andalousie.
Epoque contemproraine
[modifier]Pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle, et particulièrement après le début de la colonisation de l'Algérie voisine, l'empire cherifien est au coeur des luttes d'influences française, espagnole et allemande. La signature, à Fès, du traité du 30 mars 1912 consacre la domination française sur la plus grande partie du Maroc, avec l'instauration d'une zone de protectorat. Cette perte de souverainneté ne va pas sans mouvements de résistance et révoltes. Pendant plusieurs années, Séfrou marque la limite orientale du secteur "pacifié", c'est à dire effectivemment contrôlé par la France, dans le Moyen Atlas et son piémont.
En 1920, prenant la suite d'initiatives plus modestes, des colons français organisent un "festival des cerises", à l'image de fêtes pouvant se dérouler en Occitanie. Mettant en valeur ce fruit, dont ils souhaitent promouvoir la culture, ils transposent des traditions rurales françaises, comme celle du défilé ou de la "reine", d'abord manequin en roseau puis jeune fille vertueuse. Les premières années, seules les populations d'origine européennes, ou appartenant à la communauté juive, participent activement à la manifestation. L'appropriation de ce festival par les populations berbères et arabes se fait cependant peu à peu, des jeunes filles musulmanes n'hésitant bientôt plus à se présenter au titre de "reine".
Plus que la fin du protectorat, en 1955, et le départ des autorités françaises, la seconde moitié du XXe siècle est marquée par l'émigration de toute la population juive réalisant massivement un alya vers le nouvel Etat d'Israël.
Aller
[modifier]Circuler
[modifier]Voir
[modifier]- 1 Cascade
– La plus connue des cascades sur l'oued Aggaï. Petite buvette sur place. Si vous venez en voiture jusqu'au bout, il vous faudra laisser la pièce au "gardien" de la barrière. (
- 2 Médina
– La médina de Sefrou a la particularité d'être coupée en deux par l' Oued Aggai. Bien plus modeste que celle de Fès, elle ne manque pas d'un certain charme. Les anciens quartiers juifs et la Mellah se trouvent sud de l'oued . (
- 3 El Kelaa
– Le quartier du château que l'on longe pour rejoindre la cascade
Faire
[modifier]- Moussem Hab Al-Moulouk (Festival des cerises)
–
Le "moussem du fruit des rois" se déroule chaque année, depuis 1920, pendant trois jours en juin. Paradoxalement, dans la partie officielle de ce festival, la cerise est rare. (
Acheter
[modifier]Manger
[modifier]Boire un verre / Sortir
[modifier]Se loger
[modifier]Communiquer
[modifier]Gérer le quotidien
[modifier]Aux environs
[modifier]- 4 Bhalil
– Ce village est connu pour ses maisons, en partie, troglodytes. Si votre chauffeur vous amène à Séfrou, nul doute qu'il vous fera faire un détour par Bhalil afin de boire le thé, "chez l'habitant", dans une petite salle creusée dans la roche. Evidemment, il vous en coûtera quelques dhirams. Une visite par forcément nécessaire.
-à environ 5 km de la médina
- 1 Fès
– Une des quatre villes impériales
marocaines.
-à une trentaine de kilomètres - 2 Ifrane
– Surnommée la "Suisse marocaine", à 1 650 m d'altitude et au coeur de la réserve de Biosphère
des cèdres de l'Atlas
-à une soixantaine de kilomètres - 3 Meknès
– Une autre des quatre villes impériales
marocaines.
-à 90 km environ - 4 Moulay Driss Zerhoun
– "Ville sainte" et site archéologique de Volubilis