Vignoble de l'Entre-deux-Mers | |
![]() Carte du Bordelais. | |
Désignation(s) | Vignoble de l'Entre-deux-Mers |
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Appellation(s) principale(s) | entre-deux-mers, graves-de-vayres, premières-côtes-de-bordeaux, cadillac-côtes-de-bordeaux, cadillac, loupiac, sainte-croix-du-mont, bordeaux-haut-benauge, côtes-de-bordeaux-saint-macaire et sainte-foy-côtes-de-bordeaux |
Type d'appellation(s) | AOC régionale et communales |
Pays | ![]() |
Région parente | vignoble de Bordeaux |
Sous-région(s) | vignoble de l'Entre-deux-Mers |
Localisation | Gironde |
Climat | océanique |
Sol | calcaires, marnes et grès |
Cépages dominants | merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc, sémillon, sauvignon et muscadelle |
Vins produits | rouges, blancs et liquoreux |
Rendement moyen à l'hectare | variant selon les appellations |
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Le vignoble de l'Entre-deux-Mers est une région du vignoble de Bordeaux, situé entre les deux fleuves que sont la Garonne et la Dordogne.
Historique
[modifier | modifier le code]Le début du développement du vignoble est présenté comme remontant au XIe siècle, lié aux bénédictins de l'abbaye de La Sauve-Majeure[1] (à La Sauve, en plein milieu de l'Entre-deux-Mers). Selon l'historien Hugh Johnson, le vignoble bordelais médiéval était essentiellement localisé sur les appellations actuelles graves et premières-côtes-de-bordeaux, avec quelques vignes éparses dans l'Entre-deux-Mers et le Blayais[2].
En 1870, la surface cultivée du vignoble de l'Entre-deux-Mers dépasse les 70 000 hectares[3], mais elle est ravagée par le phylloxéra, notamment à partir de 1876, d'où une nette réduction de la surface viticole.
Géologie
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L'Entre-deux-Mers correspond à un plateau majoritairement calcaire découpé par une série de vallées, notamment celles de la Garonne et de la Dordogne. Ces deux fleuves sont bordés d'abord par la zone des palus, notamment à la pointe nord-ouest (d'anciens marécages datant de la transgression flandrienne, sur des argiles tourbeuses, drainés) ; au-dessus, une terrasse alluviale datant du Pléistocène (lors des glaciations quaternaires) est composée de sables argileux, graviers et galets (un mélange appelé des graves). Plus haut, le rebord du plateau forme une falaise à certains endroits.
Ce plateau est composé de couches géologiques en très légères pentes vers le sud-ouest ; si les molasses du Fronsadais affleurent au nord-est sur la rive gauche de la Dordogne avec du calcaire à Astéries (les Astéries sont des étoiles de mer ; cette roche est appelée localement « calcaire de l'Entre-deux-Mers », exploité pour la construction) de l'Oligocène par-dessus, au sud sur la rive droite de la Garonne ces calcaires forment le bas du coteau, recouverts par les marnes à argiles grises de l'Oligocène, le calcaire gréseux du Burdigalien (Miocène inférieur), un niveau à huîtres à Sainte-Croix-du-Mont, avec au sommet de côte des argiles à gravier (du Pliocène) dont il reste une butte-témoin plus à l'est à Gornac. Les vallées des petits affluents des fleuves sont couvertes de limons argilo-sableux (du Pléistocène inférieur). Enfin les vignobles autour de Vayres sont sur des alluvions et colluvions argilo-sableuses, d'où le nom de l'appellation graves-de-vayres[4],[5].
- Calcaire à Astéries, sur une maison de Sainte-Foy-la-Grande.
Appellations
[modifier | modifier le code]La région de l'Entre-deux-Mers produit principalement sous l'appellation générique bordeaux (rouge, rosé ou blanc) ou bordeaux supérieur (rouge ou blanc) à laquelle se rajoutent des appellations sous-régionales ou communales[6],[7] :
- cinq appellations ou dénominations sous-régionales :
- entre-deux-mers (rouge et blanc) ;
- premières-côtes-de-bordeaux (blanc) ;
- cadillac-côtes-de-bordeaux (rouge) ;
- côtes-de-bordeaux-saint-macaire (blanc) ;
- sainte-foy-côtes-de-bordeaux (rouge et blanc) ;
- six appellations ou dénominations communales :
- bordeaux-haut-benauge (blanc moelleux) ;
- entre-deux-mers haut-benauge (blanc) ;
- graves-de-vayres (rouge, blanc sec ou moelleux : rare) ;
- cadillac (blanc liquoreux) ;
- loupiac (blanc liquoreux) ;
- sainte-croix-du-mont (blanc liquoreux).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « Entre-deux-Mers » », homologué par l'arrêté du publié au JORF du et au BO Agri du .
- ↑ Hugh Johnson (trad. Claude Dovaz), Une histoire mondiale du vin : de l'Antiquité à nos jours [« The Story of wine »], Paris, Hachette, , 478 p. (ISBN 2-01-015867-9), p. 197.
- ↑ Feret, Statistique générale du département de la Gironde, tome II, 1874.
- ↑ Jean-Pierre Capdeville, Notice explicative de la feuille Podensac à 1/50000, Orléans, Bureau de recherches géologiques et minières, coll. « Carte géologique de la France » (no 828), , 61 p. (ISBN 2-7159-1828-3, lire en ligne [PDF]). Comme la zone est vaste, on peut aussi consulter les notices BRGM no 803 « Bordeaux », no 827 « Pessac », no 852 « Langon », no 829 « Duras » et no 853 « Marmande » sur infoterre.brgm.fr/.
- ↑ « Carte géologique centrée sur La Sauve » sur Géoportail.
- ↑ « Vins & Appellations Entre Garonne et Dordogne | Guide Hachette des Vins », sur Le Guide Hachette des Vins (consulté le ).
- ↑ « Les appellations », sur www.vinsvignesvignerons.com (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :